Il était pur comme l’or et les diamants. Il était comme
un enfant dans son comportement. Il voulait toujours payer, il était très
généreux. Il était fait pour être riche, mais pas pour faire de l’argent. Il
menait une vie indigne de lui, n’avait aucune prétention, ne parlait pas de ses
écrits. Malgré son amoralité, il n’y avait pas de méchanceté chez lui et il n’a
jamais commis la moindre indélicatesse. Rigaut était gentil et charmant, mais
avec lui, vous étiez rapidement en contact avec les abysses. Pour lui, tout
était dépourvu de sens, un adorateur du néant. Il a incarné une époque tout en
étant sa victime. Son temps ne lui a donné en retour que des difficultés et du
tragique — Martin Kay.
Jean-Luc Bitton : Jacques Rigaut, le suicidé magnifique
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