Un soupçon de néant

 

Je perce, je reprends, j’inspecte, j’accroche, je descelle, ma vie morte ne recèle rien, et le néant au surplus n’a jamais fait de mal à personne, ce qui me force à revenir au-dedans, c’est cette absence désolante qui passe et me submerge par moment, mais j’y vois clair, très clair, même le néant je sais ce que c’est, et je pourrai dire ce qu’il y a dedans.

Antonin Artaud : Van Gogh, le suicidé de la société

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