« Quelqu’un doit venir »

 

Ill. : Nicholas Roerich. Source : L’Apocalypse de Jean, traduite et commentée par Jean-Yves Leloup, éditions Albin Michel, collection Espaces libres, spiritualités vivantes, relecture septembre 2020-décembre 2025

Si de Patmos, les sept églises apparaissent comme un chandelier à sept branches qui éclaire ce qu’on appelait alors l’Asie, rappelons qu’il en existe alors bien d’autres. Le chiffre sept indique une plénitude concernant sept lieux du monde mais aussi sept lieux du corps capables d’entendre ou d’oublier l’appel et la présence de « Celui qui est l’Être qu’Il est. » La parole inspirée à Yohanan le dit à nouveau : « N’oubliez pas, regardez, au milieu de vous, il y a Quelqu’un. »

« Je me retourne, pour regarder la voix ; m’étant retourné, je vois sept chandeliers d’or, au milieu des chandeliers, quelqu’un, semblable à un Être humain, vêtu d’une longue robe, une ceinture d’or lui serre la poitrine ; sa tête et ses cheveux sont blancs, comme la laine, comme la neige, ses yeux comme des flammes pures, ses pieds pareils à de l’airain précieux passé au creuset, sa voix comme la voix des grandes eaux » (Apocalypse 1, 12-15)

« Quelqu’un » apparaît à Yohanan, semblable à un anthropos, à un homme. Yohanan partage ici avec Myriam de Magdala la vision de l’Anthropos, archétype de la synthèse, qui réunit le ciel et la terre, le fini et l’infini, le créé et l’incréé, l’éternel et le temps, à la fois humain et divin. Le prophète Daniel avait déjà été visité par cette vision.

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