Psaume 16:8

 

Source : La Kabbale vivante par Daniel Béresniak, éditions Véga, relecture 2009-décembre 2025

L’Exode raconte la traversée du désert. Ce « passage » conte les épreuves vécues depuis la sortie d’Egypte jusqu’à l’arrivée en Terre sainte. Au plan symbolique, il s’agit des épreuves à vivre et des étapes à franchir depuis la sortie de l’esclavage jusqu’à la conquête de la liberté au moyen d’un enracinement, dans une identité nouvelle.

Le thème de la Colonne intervient à ce moment : « La colonne de nuée ne manquait jamais de précéder le peuple pendant le jour, ni la colonne de feu pendant la nuit » (Exode 13-21-22)

Pendant la traversée du désert, les hébreux (« ceux qui traversent ») construisent, transportent, honorent « l’Arche d’Alliance » qui contient les Tables de la Loi. Plus tard, fixés en terre promise, les nomades se sédentarisent et construisent un Temple à Jérusalem. A l’entrée du Temple, figurent les deux colonnes, Iakin et Boaz.

Comme il est écrit dans « Les Rois » et dans « Chroniques », ces chapitres de la Torah qui racontent la construction du Temple, ces colonnes sont en airain et sont creuses. Ces colonnes, par ailleurs, sont décoratives. Surmontées de grenade, elles ne supportent pas le toit. Elles encadrent l’Entrée et leur sens s’exclut du contexte utilitaire.

Le symbolisme de la Colonne est celui de l’Axe, déjà représenté sous la forme de l’Arbre. La colonne creuse est le lieu où circule l’énergie. Il y a la vie dès lors qu’il y a circulation d’une énergie à travers un tube creux. Les veines, les artères, l’urètre, tous les viscères, sont des tubes, des « colonnes » qui permettent la circulation, la transmission, l’absorption et l’excrétion à l’intérieur d’un corps vivant. La colonne est la structure qui permet la transformation. Une analogue symbolique est procurée par le nénuphar qui étale ses couleurs au-dessus d’un marais.

Le nénuphar communique avec le fond vaseux et nauséabond au moyen d’une tige droite et creuse. Grâce à cette tige, l’énergie provenant de la boue noire s’épanouit en lumière blanche. La vie, l’évolution, le mouvement se déploient au moyen des « tubes creux » qui relient les commencements et les fins.

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