Source : Les nouveaux visages de la possession démoniaque par Marie Renaud-Trémelot, édition du Cerf, préface de Marie-Hélène Brousse, postface de Jacques Arènes.
Marc 5 ; 1-16. C’est le démon, le suppôt du
diable, qui rappelons-le, n’est pas nommé ainsi dans le Nouveau Testament, qui
annonce, et ce en terre étrangère, que Jésus est le fils de Dieu. Non
seulement, il proclame à l’autre que Jésus est vraiment le fils de Dieu, mais
il semble aussi donner à Jésus son identité de Fils de Dieu… C’est l’Esprit
mauvais qui reconnaît Jésus et Jésus, de son côté, lui demande son nom.
Rappelons que cette action se déroule en terre
étrangère et ce chapitre est à mettre en parallèle avec le suivant, Jésus, chez
lui, dans la synagogue, le jour du sabbat, donc parmi les Juifs, tente
d’enseigner mais personne ne l’écoute. Pire encore : « Ils étaient
choqués à son sujet » (Marc 6.3) Et Jésus ne peut accomplir aucun miracle.
Par ailleurs, notons que tous les récits de possession de la Bible se déroulent
en dehors de la Terre Sainte.
À Gérasa donc, mais aussi à Capharnaüm, et dans toute
la Galilée, tout simplement parce que les démons ne peuvent pas entrer à
Jérusalem en raison de la présence du Temple, le Saint des Saints, qui garantit
la pureté du lieu.
Nous avons donc d’un côté Jérusalem et son organisation, structurée autour du Temple et de ses rites, qui garde les lieux de la présence des mauvais esprits et, de l’autre, la déstructuration des autres villes « étrangères », non protégées par l’ombre du Temple, mais qui, néanmoins, parce que se faisant le terreau du péché, permettent l’éclosion de la foi là où en Terre sainte, Jésus est étonné du peu de foi (Marc 6, 6) de ceux qui l’entourent

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