Au cours de son histoire, l’homme a élaboré une
symbolique de plus en plus abstraite pour exprimer sa pensée. Ces symboles,
chiffres, lettres, n’ont pas toujours été abstraits. Au commencement de la
conscience, le rêve associe tout. L’imaginaire investit la totalité de l’espace
mental. La pensée conceptuelle et rationnelle opère tout d’abord par analogie
et opère ainsi des classifications. Ce qui est rêvé, ce qui est pensé, ce qui
est vu, ce qui est interprété, se distingue péniblement. Et pourtant, ces
structures rêvées pensées, ces mythes, ces symboles concrets, vécus comme des
êtres vivants, correspondent-ils d’une certaine manière avec la structure du
monde ? L’expriment-elles ? En sont-elles la réfraction dans le
psychisme humain ? Il est difficile de répondre négativement à ces
questions puisque l’homme, avec son outillage psychique, est une part de
l’univers. Aussi, il n’est pas faux de se dire que ces constructions
symboliques correspondent à ce que l’univers se dit de lui-même au moyen de
l’homme. Mais que peut donc se dire le monde ?
Daniel Béresniak : La Kabbale vivante

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