« Je ne ferai jamais assez le vide autour de moi »

 

Si écrire a fait de moi une ombre pour me rendre digne de l’obscurité, je dois bien aussi penser que cette manœuvre réussit plus qu’il n’aurait fallu, car la réserve et la discrétion furent, dans cette perspective, poussées par moi si loin que non seulement, je ne fis rien pour troubler ces moments, mais qu’ils ne me troublèrent pas non plus, de sorte que le souvenir que j’en garde me fait tragiquement errer dans le vide.

Maurice Blanchot : Celui qui ne m’accompagnait pas

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