C’est le propre de toute imagination que d’entraîner
les formes dans un jeu de dissolution, ein auflösender Spiel, mais
l’imagination, si elle déforme ne détruit pourtant jamais. Alors, le monde est
pris dans une dissolution infinie, in unendlicher Auflösung, mais cela
veut dire : dans une éternelle fugacité, in ewiger Vergängnis. Ainsi,
l’imagination est le sens de ce qui est en train de se modifier. L’imagination
ne connaît que transition toujours changeante.
Georges Didi-Huberman : Les Anges de l’Histoire, images des temps inquiets

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