Vers la fin du deuxième siècle, les chrétiens aux
accents culturels et religieux les plus divers pouvaient être considérés comme
des gnostikoï, sans qu’ils ne s’imputent eux-mêmes ce titre. D’où les
débats provoqués par certaines assemblées dans le but de justifier leur propre gnôsis.
Ils nous ramènent à Alexandrie, berceau platonicien d’une Gnose chrétienne
riche et multiforme où le philosophe gréco-judaïque Philon avait laissé bien
des traces. Rappelons que les hommes dont l’enseignement se trouvera durement
condamné comme « hérétique » par Irénée, Tertullien et les autres,
n’étaient pas considérés comme tels de leur vivant. On ne les inquiéta jamais.
Car dans les lieux où ils intervenaient, l’Église comme institution
« orthodoxe » et instance régulatrice n’existait pas encore.

Commentaires
Enregistrer un commentaire