Au cours de sa biographie, il a pu voir à plusieurs
reprises, il l’a raconté quelquefois, au-delà de la porte de la mort. Lorsque
son Stuka a été abattu pendant la guerre au-dessus de la Crimée, il n’a pas
rencontré seulement la mort, mais aussi, une fois revenu à la conscience
normale, tout en étant cependant comme transporté dans une incarnation antérieure,
une tradition culturelle ancestrale pour laquelle l’utilisation de mythes et de
substances a une tout autre valeur qu’à notre ère technologique. Dans un
entretien que Hans van der Grinten a eu le 7 décembre 1970 avec Beuys, il est
dit entre autres : « le flux mythique devait vivre comme une partie
de l’homme libre, conscient de lui-même. Le mythique devrait, après
transformation, être intégré dans la pensée moderne et conscience d’elle-même
de l’individu libre, dans ce qui aujourd’hui se dit, se fait, se crée.
Volker Harlan : Joseph Beuys, qu’est-ce que l’art ? Entretien dans l’atelier de l’artiste

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