« Je hais la Belgique parce que je hais la Belgique »

 

« Impossible d’accepter le fait accompli, et impossible aussi de ne pas l’accepter ; or, il n’y a pas de milieu » Agir dans ces conditions est impossible ; par conséquent, il ne reste plus qu’à « se rouler par terre, en criant et en frappant la tête contre le plancher. » Ainsi s’exprime Tchékhov au sujet d’un de ses héros : mais il aurait pu dire de même de tous ses personnages, sans exception. Il sont placés, par les soins de l’auteur, dans une situation telle qu’il ne leur reste plus rien d’autre à faire que de se rouler à terre, en se frappant la tête contre le plancher. Avec une obstination étrange, systématique, ils repoussent tous les moyens de salut admis.

Léon Chestov : L’Homme pris au piège

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