« Impossible d’accepter le fait accompli, et
impossible aussi de ne pas l’accepter ; or, il n’y a pas de milieu »
Agir dans ces conditions est impossible ; par conséquent, il ne reste plus
qu’à « se rouler par terre, en criant et en frappant la tête contre le
plancher. » Ainsi s’exprime Tchékhov au sujet d’un de ses héros :
mais il aurait pu dire de même de tous ses personnages, sans exception. Il sont
placés, par les soins de l’auteur, dans une situation telle qu’il ne leur reste
plus rien d’autre à faire que de se rouler à terre, en se frappant la tête
contre le plancher. Avec une obstination étrange, systématique, ils repoussent
tous les moyens de salut admis.
Léon Chestov : L’Homme pris au piège

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