Stoïque : il est l’homme de l’univers, lequel
n’existe que sur le papier et, prisonnier ou misérable, il supporte stoïquement
sa condition parce qu’il peut écrire et que la minute de liberté où il écrit
suffit à le rendre puissant et libre, à lui donner, non sa propre liberté dont
il se moque, mais la liberté universelle. Nihiliste, car il ne nie pas
seulement ceci et cela par le travail méthodique qui transforme lentement
chaque chose, mais il nie tout, à la fois, et il ne peut que nier, ayant
affaire qu’à tout.
Maurice Blanchot : La Part du feu

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