Du point de vue chrétien, le principe du Mal peut
difficilement être un principe nécesaire dans le processus évolutif de la
divinité et par conséquent aussi de l’homme, car cette position n’est pas
fondée sur une base biblique, mais essentiellement gnostique. Tout comme n’est
pas d’origine biblique son idée sur la « chute dans le péché » comme
éveil de la conscience par rapport à la vie animale, ce qui permet la
distinction entre le Bien et le Mal, par quoi s’établit un signe d’identité
avec le péché et le devenir-homme. Selon la Genèse, l’homme se distingue de
l’animal dès sa création, donc antérieurement à sa chute, il est d’emblée une
créature à part. par conséquent, le péché n’appartient pas essentiellement à
l’être de l’homme. Il en ressort que Jung n’interprète ni le premier homme, ni
Satan à partir de ce qu’ils sont, mais les introduit dans une conception
philosophique qu’il explique de façon psychologique.
Vladeta Jerotić : Jung entre Orient et Occident

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