« In the hands of the master »

Ces mains de fer de la nécessité qui secouent le cornet de dés du hasard jouent leur jeu dans l’infini du temps : il est donc inévitable que sortent des coups de dés qui ressemblent parfaitement à la finalité et à la rationalité, quel qu’en soit le degré. Peut-être nos actes de volonté, nos fins ne sont-ils rien d’autre que de tels coups de dés ; nous sommes seulement trop limités et trop vaniteux pour comprendre notre extrême limitation ; à savoir qu’en effet, c’est nous-mêmes, de nos mains de fer, qui agitons le cornet à dés et que, dans nos actions les plus intentionnelles, nous ne faisons rien d’autre que jouer le jeu de la nécessité. Peut-être ! Pour surmonter ce peut-être, il faudrait avoir été l’hôte des Enfers, au-delà de toutes les surfaces, et s’être assis à la table de Perséphone, pour jouer aux dés et parier avec elle en personne.

Der Blutharsch : Time is thee enemy # 11
Friedrich Nietzsche : Aurore

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