Planète Wallonie

 

Il est facile de décrire l’homme avec la distance mentale d’un habitant de Sirius, mais les gnostiques, précisément, avaient le sentiment de venir de Sirius ou plutôt d’un monde plus éloigné, plus difficile, plus étrange encore, un monde d’outre Sirius. Ainsi s’explique peut-être le regard étranger, et surtout méprisant, qu’ils ont porté d’abord sur notre apparence hominienne, notre conformation anthropoïde, notre condition de fœtus jeté avant terme dans les désert du monde, et qui ne cesse, depuis, de répéter le même cri de souffrance qui marqua sa venue sur terre.

Jacques Lacarrière : Les Gnostiques

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