— Lequel des
deux Moi survit à l’autre ? Celui que les gens voient ou celui que je me
figure être ?
— Les deux ne
tardent guère à disparaître sans laisser de traces. On peut se persuader qu’on
continue d’être ce qu’on était. Vient un moment où c’est fini. Pendant que le
train roule, les voyageurs ne bougent pas, mais au terminus, il faut
poursuivre à pied. Rouler à une fin, se reposer aussi. La mort paraît l’ultime
repos, mais combien de temps dure-t-il ? Personne ne peut le dire.
Yukio Mishima : Le Pavillon d’or

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