Si l’homme est dialectique et humain, c’est-à-dire
libre, c’est uniquement dans la mesure où il ne possède pas de « nature
éternelle et immuable » ou, du moins, qu’il n’est pas lié à cette
dernière quand il agit. Autrement dit, l’homme est libre, c’est-à-dire humain
pour autant qu’il est, comme s’expriment les philosophes,
« trans-scendant » au sens où il va au-delà de ses propres limites,
se surmonte lui-même comme « donné », « conditionné » par
la place qu’il occupe dans le monde, se fait ou se crée lui-même comme libre à
même cette négation d’un donné extérieurement déterminé et conditionné.
Alexandre Kojève : Sophia I

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