« Ce n’est pas à une jeune Sphinge qu’on apprend à faire des grimaces »

 

Les Arabes n’appellent pas le Sphinx le Sphinx, mais abou al-Hôl : le Père la Terreur. Sphinx est le nom grec donné à la statue. On ignore si ce nom vient du mot grec signifiant « étrangleur », s’il s’agit d’un emprunt au sanskrit sthag signifiant « dissimulé » ou à l’égyptien ancien sesepânkh signifiant « statue vivante » ou « image vivante. » reste que, mis à part la stèle qui raconte le songe de Thoutmôsis IV qui le fit désensabler (dans ce songe, le Sphinx se faisait appeler Horakhéty-Hépri-Râ-Atoum et donne du « mon fils » au jeune Thoutmôsie) et qui fut probablement ajoutée en 1400 avant Jésus-Christ, nous ne possédons aucun document qui puisse éclaircir le sens d’une statue. Aussi extraordinaire que cela puisse paraître, il n’existe aucun texte de l’Ancienne Égypte où le Sphinx soit mis en scène. Aucun conte qui le décrive. Aucun papyrus qui le mentionne. C’est comme si les Égyptiens eux-mêmes ne savaient pas ou ne voulaient pas qu’on sache ce qu’est que le Sphinx

Pacôme Thiellement : L’Enquête infinie

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