« Voici, le diable va jeter des vôtres en prison
et vous aurez dix jours d’épreuve. » (Apocalypse 2.10) Dans le cas de Job,
Satan va jusqu’à solliciter la permission de soumettre le malheureux à la
tentation. Assurément, ce n’est pas Dieu qui tente, mais c’est bien Dieu qui
envoie Satan pour tenter l’homme. Ce n’est pas le moindre paradoxe de la tentation :
que la puissance du Bien convoque une autre puissance, la puissance adverse du
mal, et permette que dans son plan du bien, le risque du mal, et permette que
dans son plan du bien, le risque du mal soit présent en permanence. Car Dieu
met à l’épreuve les siens. « Comme il les éprouva pour scruter le cœur de
nos ancêtres, de même ce n’est pas par vengeance que Dieu tire de nous, mais
c’est plutôt par un avertissement dont le Seigneur frappe ceux qui le touchent
de près. » Pour le diable, c’est une seconde défaite : il est
désormais enrôlé par le bon principe pour éprouver, dénoncer, accuser, en un
mot, pour assurer les basses œuvres.
Michel Malherbe : Des Anges et des hommes
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