On ne sait si l’objet est substantiellement noir, si le
noir existe autrement qu’au fond de notre perception, mais c’est la même
couleur qui s’impose aussi longtemps que l’accueille le lieu, avec la part
imaginaire d’un décorum, le sentiment retrouvé de sécurité, d’accueil que nous
prêtons aux murs qui portent notre ombre, notre reflet, nos empreintes et on
dirait qu’on peut nouvellement voir des choses à partir des données qui
transpirent pour ainsi dire à même la tapisserie d’une chambre davantage qu’à
la surface de la conscience.
Jean-Clet Martin : Nouvelles méditations métaphysiques
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