Relativement aux affaires humaines, on observe un flou
lorsque, dans l’Ancien Testament, il s’agit d’initier un commencement ou un
recommencement, d’établir ou de rétablir l’alliance. Seul Dieu a cette
puissance, seul il peut susciter la vocation d’un Moïse ou de l’un de ses
juges. Et cette puissance divine prend la forme de l’Ange de Yahvé.
« L’Ange de Yahvé se manifesta à Moïse sous la forme d’une flamme de feu
jaillissant d’un buisson » mais « L’Ange de Yahvé n’est autre que
Dieu lui-même, c’est Dieu agent. Yahvé le vit s’avancer pour mieux voir, et
Dieu l’appela au milieu du buisson » (Exode 3.2-7) Dans l’histoire
compliquée de la conquête de Canaan, des rivalités entre les tribus, des
rapports avec les autochtones, Yahvé ne cesse d’intervenir et il suscite des
juges pour sauver les Israélites et les rétablir dans le droit chemin. Ainsi,
l’Ange de Yahvé apparaît à Gédéon, mais, dans le dialogue qui suit, le récit
dit aussi bien Yahvé ou l’esprit de Yahvé, comme par porosité. L’Ange de Yahvé
intervient encore dans la naissance de Samson : « Un homme de Dieu
m’a abordée qui avait l’apparence d’un Ange de Dieu tant il était
majestueux » dit la future mère de Samson, mais il refuse de dire son nom.
« Pourquoi t’informer de mon nom ? Il est mystérieux » (Juges
13 :18) Le père de Samson sacrifie un chevreau et l’Ange monte dans la
flamme, une action qui n’est propre qu’à Dieu.
Carlos Schwabe : Hymne
Michel Malherbe : Des Anges et des hommes
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