Le dialecte dont vous me parlez ne m’est pas tout à
fait inconnu. Quoiqu’il ait des trouvailles, je ne tiens pas à être tiré sur sa
pente. La distance est nécessaire à mes écrits. C’est une illusion que de
vouloir les rendre publics et en public. Ils y perdent leur retenue. C’est
perdre leur nature. Sans transgression, on ne peut aller à un certain public et
je n’ai nulle envie de plus de public. Et si jamais j’en avais, ce ne serait
que de lecteurs et non de spectateurs.
Henri Michaux : Lettre à Marcel Hicter, 05.06.77
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