Tod Browning affirme s’être enfui de chez lui à 12 ans.
Parfois, à 16, c’est selon les interviews. Après un coup de foudre pour une
danseuse, il serait devenu bonimenteur, puis avaleur de serpent, clown,
acrobate, contorsionniste, chanteur, musicien, magicien. « Ce milieu me
plaît, dira Todd Browning, dans une interview, parce qu’il permet à celui qui
est épars de se rassembler. Faire partie d’une minorité oblige à gommer et à ne
pas tenir compte de la différence. » Son principal numéro aurait été The
Living Hypnotic Corpse. L’Enterré vivant. Un numéro où il aurait été
hypnotisé et placé sous la terre jusqu’à 48 heures d’affilée. De retour à
Louisville, il serait devenu jockey avant de partir pour Hollywood.
On ne connaît pas l’origine du pseudonyme de Todd
Browning. Tod peut renvoyer au renard, au trickster, « toddy » veut
dire rusé, mais aussi au Jockey Tod Sloan, ou à l’écrivain Tod Robbins.
Désormais oublié, Tod Browning était un bon écrivain populaire de récits
horrifiants. Browning adaptera deux de ses textes, et pas des moindres,
« Le Club des trois » et « Les éperons » qui deviendra
Freaks. Enfin, il faut penser à Tod, en allemand.
Pacôme Thiellement : L’Enquête infinie
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