C’est un sentiment que je j’ai jamais cessé de
retrouver : celui de la totale complicité entre l’Ordre (travail, famille,
patrie) et sa transgression (plaisirs, amours, rébellions), comme entre les
politiques liberticides et les actions terroristes qui, loin de les atteindre
dans leur être, les légitiment et même les justifient. Entre le Démiurge et le
Diable, ça se passe comme entre deux ennemis politiques ; ils se mettent
sur la gueule en public, mais, dans le fond, ils se respectent alors qu’ils
méprisent tous deux leurs laudateurs. Et ils ont tellement besoin l’un de
l’autre qu’ils s’adorent bien plus qu’ils ne se détestent. Tout ce qui concerne
la religion et le pouvoir politique est en trompe-l’œil. Tout ce qui concerne
le satanisme et le contre-pouvoir est en trompe-l’œil.
Pacôme Thiellement : L’Enquête infinie
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