Le monde phénoménal, tel qu’il est saisi par la
conscience, est représenté par la surface de la sphère. Au fur et à mesure
qu’on s’éloigne de la surface en s’approchant du centre, on tombe dans
l’inconscient, comme dans le sommeil, la mort et « en quelque mesure aussi
dans l’action magnétique ou magique. » Chaque individu est représenté par
un rayon unissant le centre et la surface. Ainsi, une seule et même force agit
inconsciemment sur la sphère dans son ensemble. La sphère est en
mouvement : bien qu’identique à elle-même, éternelle et immuable dans son
centre, à chaque instant, elle se change dans sa périphérie. Ce langage,
Schopenhauer le précise, est pourtant limité car il est figuré et mystique…
L’art est une sphère d’illusion permettant d’entrer en contact avec la vie.
Raoul Kirchmayir : Le Royaume des ombres, esthétique de la spectralité
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