La falsification diabolique est subtile : son
travail en cachette précède toute détermination du vrai et du faux. Il y aura
toujours du diabolique lorsqu’une falsification est en cours d’œuvre, mais de
sorte qu’elle occulte l’original par rapport à la copie et aussi, en même
temps, le procès de falsification. Ne doit-on pas reconnaître, peut-être, ce
qu’il y a de plus diabolique dans cette volonté d’occultation, capable
d’effacer la distinction même entre l’original et la copie, entre le vrai et le
faux ? Quel geste d’analyse, de dévoilement, peut être la mesure d’un tel
diable ?
Raoul Kirchmayr : Le Royaume des ombres
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