Le Fond des Mondes n’est pas Dieu.
Définitivement, ce « Fond des Mondes » entrevu, la possibilité de
stagnation immuable s’annule qu’annonçait un vocable dérisoire… ;
En second lieu : le Fond des
Mondes n’oppose rien à ce mouvement vertigineux, catastrophique, emportant avec
nous dans l’abîme tout ce qui, d’une immensité profonde, effrayante, émerge, ou
pourrait émerger, de solide.
La vision d’un « Fond des
Mondes » est en vérité celle d’une catastrophe généralisée que jamais rien
ne limitera. La vision de la Mort de Dieu n’en diffère pas, qui, violemment,
nous heurte au sommeil théologique, et qui répond seule, en définitive, à
l’exigence la plus honnête. L’homme est si bien à la mesure de la mort que,
loin de succomber à l’effroi, c’est la vision d’effroi qui le délivre.
Georges Bataille : Le Coupable
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