« Je hais la Belgique parce que je hais la Belgique »

 

Sans horreur, pourquoi écrirait-il ? Pour devenir un homme de lettres ? C’est ce dont il ne veut pas justement… On imagine qu’un auteur dont l’œuvre résulte d’un besoin si profond, dont le style est une arme forgée dans une intention si précise, dont chaque image, chaque raisonnement si manifestement résume la vie entière, ne peut se mettre tout à coup parler d’autre chose. Qui perd gagne : en gagnant le titre d’écrivain, il perd à la fois le besoin, le désir, l’occasion et les moyens de l’écrire.

Maurice Blanchot : Le Livre à venir

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