Je déteste les cercueils plombés, avec des poignées
argentées, en acajou massif bien luisant, ils me font penser à l’armoire des
rêves de ma mère, en acajou. J’aime les petits cercueils près du corps,
fragiles comme des embarcations incertaines, qui flottent sur des mers vides.
Ces petits cercueils qu’on contemple longuement jusqu’à ce qu’une main
décharnée en ressorte.
Hervé Guibert : Le Protocole compassionnel
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