Il y a quelque jubilation à voir J.K. Rowling rattrapée par la patrouille, après avoir tant donné de gages à tous les communautarismes, homosexualisant après coup, sans que personne ne le lui demande, le vieux sorcier Dumbledore, ou se félicitant que la talentueuse Hermione soit jouée par une actrice noire dans la pièce L’Enfant maudit. Et quelque pitié à la voir se débattre, quand elle estime injuste, « en tant que donatrice de longue date à des associations LGBT et partisane du droit des personnes trans à vivre sans être persécutée » de subir ce qu’elle subit.
Ce qui nous apitoie, c’est son aveuglement face aux
exigences de communautés dont les revendications sont sans limites. Personne
n’en fera jamais assez dans la compétition victimaire, et peu importe
d’ailleurs les excuses ou les tentatives de nuances, puisque le fautif est sans
cesse ramené à son propos initial. La romancière croyait naïvement qu’en
adhérant à la gauche progressiste et en s’acquittant de dons généreux aux
bonnes œuvres, elle serait à l’abri des anathèmes et des leçons de morale.
C’était oublier que le camp du Bien dévore ses propres enfants.
« Cette atmosphère étouffante finira par nuire aux
causes les plus vitales de notre temps. La censure qu’on attendait de l’extrême
droite vient désormais de la gauche. »
Éric Grollier : J.K. Rowling au bûcher, Éléments 187
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