Undead... Undead... Undead...

 

Le cadavre est sa propre image. Il n’a plus avec ce monde où il apparaît encore que les relations d’une image, possibilité obscure, ombre en tout temps présente derrière la forme vivante et qui maintenant, loin de se séparer de cette forme, la transforme tout entière en ombre. Le cadavre est le reflet se rendant maître de la vie reflétée, l’absorbant, s’identifiant substantiellement en elle en la faisant passer de sa valeur d’usage et de vérité à quelque chose d’incroyable ; inusuel et neutre. Et si le cadavre est si ressemblant, c’est qu’il a, à un certain moment, la ressemblance par excellence, tout à fait ressemblance et il n’est rien de plus. Il est le semblable, semblable à un degré absolu, bouleversant, merveilleux. Mais à quoi ressemble-t-il ? À rien.

Bauhaus : Bela Lugosi's Dead
Maurice Blanchot : L’Espace littéraire

Commentaires