Le bûcher engendre et des flammes provient la
vie : la forme de l’être nouveau reste sensiblement la même que celle de
l’ancien corps, tant physique que moral, mais le plus souvent, il y a
rajeunissement ; le Phénix retrouve des plumes scintillantes alors que son
plumage était terne. Le Phénix vit 25.920 ans, le temps de la révolution
sothique, temps de la Grande Année de Platon. La légende du Phénix n’est pas un
cas isolé dans la littérature ; celle de l’aigle était bien connue des anciens :
l’oiseau vieillit ; lorsque ses ailes s’alourdissent, il monte vers le
soleil, les brûle, et plonge trois fois dans une source ; il retrouve sa
jeunesse. C’est le rite de renouvellement à partir de l’eau et du feu. Edsman
pense que la légende de l’Aigle provient d’une idée du Psautier, Version des
Septante, où il est dit : « Ta jeunesse sera renouvelée, comme celle
de l’aigle. »
Jean-Pierre Bayard : La Symbolique du feu
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