Tout homme, en mourant, voit la fin du
monde, mais il y a différentes fins : on peut mourir pour ressusciter, ou
crever comme un chien. L’eschatologie est « pour les uns odeur de mort qui
conduit à la mort » ; pour les autres, « odeur de vie qui
conduit à la vie » (II Cor II, 16) Si notre choix n’est pas encore fait,
il se peut que nous ayons bientôt à le faire. « Les hommes défailliront de
terreur dans la crainte des maux qui arriveront sur le monde… Quand ces
événements commenceront à se produire, redressez-vous et relevez la tête, car
votre délivrance est proche » (LC XXI, 26-28) Eh bien, non, nous n’allons
pas relever la tête. « Vous le savez parfaitement : le Jour du
Seigneur vient comme un voleur dans la nuit. » (1 Th, V, 2) Eh bien, non,
nous ne le savons pas, de même que les passagers du Titanic ne connaissaient
pas leur jour avant qu’ils n’aient heurté leur iceberg.
Jean Delville : Fin
d’un règne
Dimitri Merejkowsky :
Atlantide-Europe
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