« Je recommence des siècles de tourments. »
Omégare, attendri, verse des pleurs. Au même instant, Dieu permet que le
tableau de sa postérité se déploie à ses regards. Il découvre dans une plaine
aride, sous un ciel ténébreux, ses enfants d’une forme hideuse, aussi cruels
que difformes, se faisant une guerre atroce et perpétuelle ; il les voit
assis autour de tables ensanglantées, couvertes de membres de leurs frères dont
ils se disputaient les lambeaux palpitants qu’ils dévoraient. À ces images
horribles, il recule épouvanté, il jure d’obéir à Dieu plutôt que de donner le
jour à cette race infâme.
Jean-Baptiste Cousin de Grainville : Le Dernier homme
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