Source : L’Évolution divine du sphinx au Christ par Édouard Schuré, éditions du Rocher, collection Gnose, relecture août 2009-octobre 2024
Dans cette atmosphère gazeuse, qui enveloppait la Terre
Lune comme un immense tourbillon, nageaient et flottaient déjà, pareils à de
petits nuages de feu, les germes premiers des hommes futurs. Ces embryons
humains n’avaient pas de corps physiques, mais seulement un corps éthérique ou
une vitalité intérieure et un corps astral, ou une aura rayonnante, par où ils
percevaient l’atmosphère ambiante. Ils avaient donc la sensation sans la
conscience du moi. Ils n’avaient donc pas de sexe et n’étaient pas soumis à la
mort. Car ils se reformaient sans cesse d’eux-mêmes et se nourrissaient des
effluves de l’air humide et brûlant.
Les Archanges avaient été les dominateurs du premier
soleil. Leurs fils, les Anges, furent les dominateurs de la Terre Lune. Ils
atteignirent la conscience de leur moi, en se mirant dans les germes humains
qui peuplaient cet astre, et en leur insufflant leurs pensées, que ceux-ci leur
renvoyaient animées et vivantes. Sans ce mirage et ce dédoublement, aucun être
humain ou divin ne peut prendre conscience de lui-même. La fonction spéciale
des Anges était de devenir les guides et les inspirateurs des hommes dans la
période cosmique suivante, c’est-à-dire sur notre terre. Sur la Lune primitive,
ou Terre Lune, ils furent les éveilleurs de l’être humain en formation. Ils
excitèrent en lui les sensations, ce que faisant, ils prirent conscience
d’eux-mêmes et de leur haute mission.
Descendus avec Lucifer dans le gouffre trouble de la matière, ils devaient remonter à leur source en aimant l’homme, en souffrant avec lui, en le soutenant dans sa lente ascension. Et l’Homme devait aspirer à Dieu et le comprendre à travers l’Ange. L’Ange est l’Archétype de l’homme futur. De l’élévation de l’homme à l’état angélique doit naître, à la fin des temps planétaire, un Dieu nouveau, l’individualité libre et créatrice, mais, avant cela, il fallait la descente dans la sombre spirale, dans le douloureux laboratoire de l’animalité. Et qui pourrait décider lequel souffrira le plus, de l’homme plus humilié, plus tourmenté à mesure qu’il prend conscience de lui-même, ou de l’Ange invisible qui souffre et qui lutte avec lui ?
Commentaires
Enregistrer un commentaire