What a drag !

 

Le système belgicain est tellement cafouilleux qu’il entre en contradiction avec lui-même, à moins qu’il n’organise un combat de catch truqué. En coulisses, les deux acteurs se félicitent et comptent leurs billets…

Où voulez-vous en venir ? Tout simplement à ceci : Cactus et Drag « à la sauce » belge sont les deux versants d’une montée aux extrêmes de la vulgarité, à des fins de diversion communautaire. Pour rappel : une patronne transgenre flamande n’a pas les mêmes intérêts qu’un chômeur homosexuel wallon. Cette confrontation factice entre les pseudo-rigolos du Cactus et les gays tristounets de Drag Race Belgium est la continuation de l’enfumage par d’autres moyens.

Le Cactus dans le waterzooi… Rien que le titre est nul, con comme un Belge, à l’image de leurs calembours pourris et de leurs rires en conserve avariée. En fait, le Cactus, c’est une espèce d’atelier protégé pour les handicapés du comique, les humoristes éclopés pas drôles, les poussifs-qui-s'y-croient, mais qui se sont fait recaler chez Ruquier — le lugubre Kody — et qui se vengent sur le contribuable wallon de leur échec et de leur absence pathétique de talent.

Quant à « Drag Race Belgium », comparé à son homologue français, bien plus réussi, son niveau de glamour avoisinait celui d’une kermesse de la fricadelle : des drags lourdes, mal grimées, empotées — très loin de la tradition française ou allemande du cabaret, inconnue en Belgium —, dont les grimaces feraient peur à Laurence Bibot, et qui, face à une cour de has-been, improvisaient… un discours royal ! Ah, il fallait encore nous l’infliger, celle-là… 

Désolé, les filles, vous ne faites pas le poids en comparaison de la Grande Dame ou de Hunter Schafer qui, elles, objectivement, ont une tout autre classe. On ne peut pas être belge et sexy. Rien de discriminatoire ou d’homophobe dans ces propos qui relèvent de la simple logique : le glamour et le sex-appeal excluent a priori la basse vulgarité complaisante, la marque de fabrique (revendiquée) du Belgium à la pompe.

Curieusement, Drag Race Belgium était diffusé pendant le carnaval, comme si la RTBF ne l’assumait pas, ou cherchait une issue de secours — « plausible deniability » —  tellement c'était mauvais. D’autre part, il me semble que la Flandre a sa propre émission de drag-queens, sans candidates de Wallonie, alors que la version bruxelloise comportait une néerlandophone.

Enfin, tout le monde semble l’avoir oublié, mais la première drag « belge » fut la liégeoise Lady T, plus douée, mais qui s’est hélas volatilisée après une mystérieuse agression en Flandre, en 2020. Pour quelle raison a-t-elle été agressée ? Par homophobie ? Ou pour un autre motif, inavouable par les médias bruxellois ? Pourquoi ce soudain silence, ce trou de mémoire, après une telle promotion ? Ce serait intéressant d’enquêter sur le sujet…

Peu importe, en route pour un nouveau tour de piste : le Cactus contre la Couenne. Et pourtant, les deux se ressemblent : ils se font passer pour des rebelles, pour des originaux, alors qu’ils sont des lèche-bottes et des agents du système. Si les drag-queens de DRB sont plus royalistes que Degrelle et Madame Gertrude réunis (je les confonds toujours, ces deux vieilles salopes), le ci-devant Warzée, lui, s’attaque lâchement à la France, à Brigitte Macron, mais il n’oserait s’en prendre à son Philippe Benêt Ier dont certaines frasques en Allemagne avaient naguère défrayé le carnet rose.

De son côté, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel belge aurait reçu de nombreuses plaintes contre le Cactus « homophobe » : ces pleurnicheries sont surtout un plaidoyer pro domo pour des associations qui cherchent à justifier leur existence — par ici la monnaie !

Il est pour le moins paradoxal que des officines gavées de subventions, qui ont « pognon sur rue », se présentent comme les victimes de persécutions systématiques, constantes, « toujours en augmentation », alors que ce sont précisément elles qui font régner une terreur quérulente, en menaçant tout le monde de procès. Et à présent, la version grotesque du pilori : pour s’excuser, Warzée et ses laborieux bouffons devront battre leur coulpe sur un char de la Gay Pride ! Combien de petits bonshommes sans rire ? Warzée devra-t-il s'enfiler un cactus devant tout le monde pour prouver sa bonne foi ? Les grands pédérastes flamboyants qu’étaient Jean Lorrain ou Jean Genet doivent bien rire de cette bande de ringards et de pleureuses.

L’affaire du Cactus nous prouve une fois de plus que l’humour est une notion très relative, très subjective. Personnellement, j’aurais aimé savoir ce que le CSA bruxellois pensait du sketch de la VRT flamande sur l’échec du parc Legoland à Charleroi : surtout la séquence qui présentait la maison de Dutroux en briques Lego et les Wallons comme des Playmobiles pédophiles. Hilarant, n’est-ce pas ? Bizarrement, il n’y eut aucune plainte. Silence radio du côté des « papas et des mamans » qu’on avait pourtant connus plus loquaces. Voilà qui est très révélateur !

Personne n’oserait parler des Juifs, des Noirs, des Arabes — ou des homosexuels — comme la Flandre et Bruxelles parlent des Wallons, et cela, en toute impunité. Le seul et véritable racisme structurel en Belgique, c’est le racisme anti-wallon et il dure depuis bientôt deux siècles. Ce racisme-là, ces discriminations-là, elles tapent directement au portemonnaie et elles nous concernent tous, dans nos vies mêmes, en tant que Wallons, quelle que soit notre orientation sexuelle, qui, elle, ne regarde personne.

Ni Couenne, ni Cactus !

Ni roi, ni reine des cons !

À bas la monarchie !

Crève Belgique !

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