Pour eux, la matière morte est un corps vivant.
L’esprit et la matière sont l’un pour l’autre pénétrables, transparents,
translucides. Le Grand Sphinx est taillé dans le roc vierge ; la pierre se
transforme en animal, l’animal en homme, l’homme en Dieu. « Je ne sais
pourquoi la matière ne serait pas digne de la nature divine » se demande
Spinoza. Personne n’a répondu à cette question sinon l’Égypte.
Dimitri Merejkowski : Les Mystères de l’Orient
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