Sem et Japhet, les Sémites et les
Aryens, séparés dès les origines par la langue, l’esprit et le sang, s’unissent
dans le nom mystérieux de cette étoile ; en sémite babylonien,
Ishtar ; en phénicien, Astarté ; dans les langues aryennes, nous
retrouvons le même nom ; en sanskrit, star ; en avesta, stare ;
en grec, astro ; en latin, astrum, stella ; en
allemand, stern ; en français, astre. Ainsi, dans tous les
siècles, et chez tous les peuples, depuis l’immémoriale Antiquité où « il
n’y avait sur la terre qu’une seule langue » (Gn, XI, 1) jusqu’à nos
jours, le nom d’Ishtar, l’Étoile de Bethléem, reste le même. On dirait que
toute l’humanité, à peine éveillée dans son berceau, leva les yeux vers la même
étoile du matin, et la nomma du même nom.
Dimitri Merejkowski : Les Mystères de l’Orient
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