La spiritualité contemplative est peut-être comme un
cristal enchâssé dans les roches d’un temps, d’un lieu et d’une culture donnés.
On ne peut l’en extraire, si bien qu’elle émerge et disparaît avec son contexte
culturel. Le corps arc-en-ciel implique le renoncement. Les habitudes de ce
monde, la culture, les conflits, les formes des choses ne sont qu’un rêve, une
illusion produite par l’esprit qui se fourvoie et ne s’attache à un soi imaginé
comme un être substantiel. Le dzogchen, pour sa part, est un chemin pour ceux
qui comprennent que chaque concept et chaque pratique, aussi sacrés soient-ils,
peuvent devenir un piège. Selon les grandes traditions de la pratique yoguique,
pour atteindre des résultats, il est nécessaire d’éviter ces embûches sous la
conduite d’un maître avec lequel on vit dans un endroit reculé.
Odilon Redon : Le Rêve
Francis Tiso : Corps arc-en-ciel et résurrection
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