Je sais que je mourrai, et cette seule
science enlève aux autres toute valeur parce que celles-ci ne me délivrent
point de la mort, ne la nient pas, mais l’affirment. Plus je sais et plus je
comprends la mort, car l’existence de la science, de la loi de la nécessité,
est une loi de la mort : « tout vient de la poussière et tout y
retourne. » Plus je sais et plus je goûte à l’amertume et à la douleur de
la mort. Je suis libre dans la science et esclave dans la vie. Savoir,
pouvoir ? Non, car aucune science ne peut vaincre la mort. Comment unir
l’Arbre de la Science à l’Arbre de vie ? Telle est la question que
l’humanité se pose, de Gilgamesh à Faust.
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