Ill. : Worse in progress. Texte-Source : Les Mystères de l’Orient, Égypte, Babylone, par Dimitri Merejkowski, éditions Delphica — L’Âge d’homme
Que faut-il entendre par sexe astral ?
Le sexe n’est plus le corps… Le corps tourbillonne
autour de lui comme un fantôme éphémère, l’enveloppe et le cache. C’est le
noumène immortel et transcendant, la face en nous de Celui qui est. Je suis
Celui qui est, Yahvé, ainsi tu m’appelleras, dit le Seigneur. « Le morceau
même de limon dont cette partie sexuelle est formée est d’une tout autre nature
que le reste du corps et ne lui ressemble que comme le fer météorique ressemble
au fer ordinaire. Le sexe est une incrustation dans le corps. » (Vassili
Rozanov : Le Monde occulte)
Voilà pourquoi les Égyptiens, tranchent parfois le
phallus du mort, enlèvent « l’incrustation », l’embaument séparément
et le mettent à côté de la momie, dans un petit obélisque en bois doré,
simulant le rayon solaire, le phallus divin ; c’est encore une autre forme
de l’accouplement du mort avec le soleil.
Et voilà pourquoi Isis retrouve toutes les parties du
corps déchiré d’Osiris, sauf le phallus : « l’incrustation » est
enlevée, le phallus a disparu : il s’en est allé là d’où il était venu, de
ce monde-ci dans l’autre. Et la déesse remplace le membre humain, empirique,
terrestre, par un phallus surnaturel, transcendant, divin, par « l’image
sacrée » en bois de sycomore.
C’est elle, précisément, qui, dans les phallophories égyptiennes symbolise la résurrection.
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