Ill. : Babel par Z. Bekzinski. Source : Les Mystères de l’Orient, Égypte, Babylone, par Dimitri Merejkowski, éditions Delphica — L’Âge d’homme
Báithilos,
en hébreu, « beith-el », signifie Maison de Dieu. Dans ces
aérolithes tombés du ciel, noircis, brûlés par le feu célestes, habitent des
dieux astres. Dans la ville d’Erech, consacrée à Ishtar, il y a sept bétyles,
sept dieux des étoiles.
À Ur, en Chaldée, Abraham, le
Babylonien, put adorer de semblables dieux. Le petit-fils d’Abraham,
Jacob-Israël, prit une pierre, la mit sous sa tête, s’endormit et vit en songe
une échelle montant jusqu’au ciel, « et voici, les anges montaient et descendaient
le long d’elle », de même que la Fiancée de Dieu, Einitu, sur les sept
degrés de la Ziggurat babylonienne. Jacob s’éveilla de son sommeil et
dit : « En vérité, Dieu est présent en ce lieu et je ne le savais
pas… Que ce lieu est terrible… Ce n’est pas autre chose que la maison de Dieu,
« bethil » ; c’est la porte du ciel ! » La porte du
ciel, la porte de Dieu, c’est Bab-ilu, Babylone. Et Jacob éleva en cet endroit
une pierre sacrée, un bétyle… On peut dire que la Testament du Père est un
Bétyle tombé du ciel, une pierre brûlée par le feu céleste. Aujourd’hui, elle
est ternie, mais jadis, elle fut transparente comme un diamant noir.
Le Bétyle, colonne ou cône de pierre,
symbolise le phallus : il en est ainsi à Pessinonte, à Amathonte, à
Paphos, à Byblos et autres « villes sacrées », Hiéropolis. Mais sur
la large base du bétyle, dans les sillons et les rides de la pierre, les
fidèles voient ou voudraient voir le « sceau d’Aphrodite-Uranie » de
la Vierge-Mère céleste, l’image du Kteis. Ce sceau existe sur la pierre
noire de la Kaaba, à La Mecque, qui est un antique Bétyle. Mahomet, en
détruisant toutes les idoles, n’osa point toucher à celle-ci et
jusqu’aujourd’hui, c’est sur elle que repose l’Islam. Peut-être la double table
de Moïse n’est-elle aussi qu’un aimable bétyle, pierre sacrée d’Élohim, de deux
Dieux en un, de l’homme-femme.
Et toutes ces étoiles doubles, ces diamants noirs et transparents jalonnent le chemin qui va vers l’Étoile de Bethléem.
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