On connaît les textes de cette conception de l’auteur
comme « figure effacée » : les essais presque contemporains de
Roland Barthes, La Mort de l’auteur (1968) et de Michel Foucault, Qu’est-ce
qu’un auteur ? (1969) qui décrètent le statut impersonnel du texte, qu’il
convient de ne plus désigner désormais comme une œuvre. Par rapport au texte,
désormais, l’auteur est réduit à une pure fonction linguistique ayant un
caractère énonciatif. Déjà en 1955, Maurice Blanchot, dans l’Espace littéraire,
avait théorisé une conception de l’écriture comme dépossession, « comme un
sacrifice de soi, renoncement cathartique à son individualité pour entrer dans
un monde impersonnel, l’œuvre, ce qui permettrait de recouvrer le sacré dans
une époque d’individualisme effréné. »
Michela Gardini
Commentaires
Enregistrer un commentaire