Je peux raconter des légendes, comme on pisse, avec une
facilité qui me dégoûte, des scénarios, des ballets tant qu’on veut, en
bavardant, c’est vraiment là mon don ; je l’ai plié au réalisme par esprit
de haine de la méchanceté des hommes, par esprit de combat, mais en réalité, ma
musique, c’est la légende et je ne sors pas des bibliothèques ou du folklore
comme tous les néo-bardes, mais absolument de mon cru, absolument de moi seul.
Je ne me trouve bien qu’en présence de rien du tout, du vide.
Louis-Ferdinand Céline : Lettre à Milton Hindus, 29 mai 1947
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