Dans une grande partie de l’humanité qui cherche, la date d’aujourd’hui correspond à une fête particulière. Les amis du mouvement anthroposophique attachent une certaine importance à ce que cette série de conférences puisse commencer précisément ce jour, le jour de la Saint-Jean. Déjà dans l’ancienne Perse, le jour ainsi nommé était une fête. On y célébrait le baptême de l’eau et du feu, en un jour qui correspond à peu près à celui-ci. Dans la Rome antique, en un jour de juin correspondant, on célébrait le culte de Vesta, encore une fête du baptême par le feu. Et si l’on remonte dans le temps de la culture européenne avant le christianisme, alors, que le christianisme n’était pas encore répandu, on trouve encore une telle fête de juin, une fête correspondant au temps où les jours sont les plus longs, les nuits les plus courtes, et où les jours recommencent à diminuer, où le soleil recommence à perdre de la force qu’il dispense à toute la végétation et à toute la croissance de la terre. Cette fête du soleil était perçue par nos aïeux européens comme un déclin, une progressive disparition du dieu Baldur que l’on pensait lié au soleil. Et dans les époques chrétiennes, cette fête devint progressivement la célébration du prédécesseur de Jésus-Christ.
Rudolf Steiner : Évangile de Jean, ses rapports avec les trois autres évangiles
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