Source : Hodgson, qui suis-Je ? par Laurent Quiévy, éditions Pardès, collection Qui suis-je ?
L’image de la maison effondrée, engloutie dans le
gouffre sans fond, sur lequel elle était construite, est le symbole de la
victoire définitive des forces du cosmos, des noires puissances de son
inconscient sur l’esprit du vieil homme.
On ne peut alors s’empêcher de faire le parallèle avec
La Chute de la Maison Uhser d’Edgar Poe, où, à la fin de la nouvelle, la grande
fissure zébrant la façade de bas en haut s’élargit, provoquant l’effondrement
de la demeure. Contrairement à la nouvelle de Poe, et malgré ce qu’affirment
quelques commentateurs, il n’y a aucune connotation sexuelle, incestueuse ou
autre, dans le roman de Hodgson.
Rien n’autorise rationnellement d’infléchir la lecture
en ce sens. Le désir, « desire », qui se lit sur la trogne du monstre
à la fin du chapitre. « La Maison dans l’arène », quand il se
tourne subitement vers le reclus, mal traduit en français par
« concupiscence », est d’ordre spirituel, comme le corrobore cet
extrait du Verrat, écrit quelques années plus tard, possiblement en référence
aux choses porcines de La Maison au bord du monde.
« Les Monstruosités du cercle extérieur nourrissent des desseins à notre égard qui sont incroyablement plus terribles pour notre esprit que le seraient pour celui d’un gibier intelligent pour sa propre carcasse. Elles pillent et détruisent pour assouvir leurs désirs et leurs appétits comme le font d’autres formes d’existence et les appétits de ces créatures sont principalement, sinon toujours, dirigés vers l’entité psychique de l’être humain. »
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