Rabelais, Proust, Kafka et les autres n’ont jamais vu une Gay Pride, jamais entendu pérorer une Chienne de garde, ne se sont jamais promenés à travers une ville qui « bouge bien. » Ils n’ont même jamais entendu parler du Printemps des poètes. Ils n’ont jamais eu le malheur de croiser sur leur route une brigade d’intervention poétique. Ils n’ont jamais vu le respect suant que toutes ces dévastations inspirent généralement. N’ayant pas appartenu au monde monstre, ils semblent donc ne plus servir à rien, sauf à nous indiquer la voie déjà empruntée par eux, mais dans d’autres conditions de l’irrespect absolu envers l’ensemble de ce qui nous environne et qui nous est imposé comme un souverain bien.
Philippe Muray : Exorcismes spirituels III
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