« Ange obscur des miroirs »

Joë Bousquet évoque un rebroussement nécessaire orienté par « certain soleil souterrain » qui serait l’astre de la nuit, son pôle obscur : « J’ai remonté jusqu’au rapport créateur de la vision et du désir, j’ai cru saisir le lien interne entre la nuit minéralisée et close qui est dans la terre et la nuit de source qui est dans le sang : nuit utérine que la naissance a intériorisée. » De cette radicale introversion, de cette exploration visionnaire des profondeurs de l’en-deçà où germent toutes choses, Bousquet a rapporté d’étonnantes images en forme de témoignages : « Quand descend l’ange obscur des miroirs, c’est sous la terre que la lumière a ses grands lacs. »

Françoise Bonardel : Philosophie de l’alchimie

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