Phlogistique

 

La théorie du phlogistique permit de donner, pour la première fois, une vision cohérente de nombreux phénomènes jusque-là isolés, fut exposée par le chimiste allemand Georg-Ernst Stahl (1660-1734) Le phlogistique était un principe de combustibilité, de légèreté, de coloration ; au dégagement du phlogistique, lors de la combustion ou de la calcination, Lavoisier substitua la fixation d’oxygène. Mais l’antique élément Feu, mué en Soufre par les alchimistes et leurs successeurs des seizième et dix-septième siècles, puis en phlogistique par les stahliens, connut alors un autre avatar : il devint le calorique, « fluide impondérable », dont la physique et la chimie ne se débarrassèrent que vers 1850. Lorsque Lavoisier réduisit à néant le phlogistique, les métaux devinrent des corps simples, indécomposables ; il semblait dès lors impossible de croire à la transmutation ; les théories des alchimistes devenaient de simples extravagances et c’était perdre son temps que de s’y arrêter.

Wilhelm Ganzenmüller : L’Alchimie au Moyen Âge

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