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Neûre aguèce

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Peuple « frère »

le avril 18, 2024

T’ouvres bien grand ta gueule de prolétaire. Prends donc la peine de regarder derrière.

Bernie Bonvoisin

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Néofolk

Après quelques accords de guitare, assis sur l’estrade, il chanta, plutôt lança sa voix en une sorte de cri excédant, déchiré, prolongé, et lorsqu’on l’imaginait épuisé, accédant dans ce prolongement d’un râle, à l’inimaginable. Et ils l’enterrèrent Et ils l’enterrèrent Et ils l’enterrèrent Et ils l’enterrèrent Et ils l’enterrèrent Et ils l’enterrèrent Et ils le firent enterrer Dans le même petit triste monument de ses déceptions Ces quelques lignes, sans doute, ont en elles-mêmes peu de sens, mais le chant successivement lent, gémi, puis aigu jusqu’à la démence, atteignait cette extrême négation du possible où ne nous font accéder que rarement de violents sanglots. DIJ : Fall apart Georges Bataille : Courts écrits sur l’art

Là-haut

Heureusement, cette saison finira, La guerre aussi finira, L’automne reviendra, L'avenir dure longtemps. L’oubli, notre passion dominante Je n’ai pas lu tous les livres, Maintenant, je sais Où j’irai quand tout aura été Multatuli C’est là que je veux être (Même si c’est mal écrit) Au grand Nord Où il fait blanc, Où il fait gris, Où c’est souvent la nuit, Où la lumière a des teintes étranges, Où l’air du large, Tout en haut du beffroi, Diâle èt cô pu long , Loin des Belges

Piqûre de rappel

Du seul fait de la démographie flamande, la clef de répartition des richesses dans l’entité belgicaine est de 60/40 en faveur de la Flandre — dernièrement, De Wever, le roi de la coke, évoquait même une augmentation jusqu’à 65%. Structurellement, il est donc impossible que la Wallonie se redresse d’autant que la Flandre lui mène une guerre économique constante en se servant du gouvernement fédéral comme d’un levier d’action et en redéfinissant à mesure l’architecture de l’État selon ses propres règles et besoins.

Reflux

Ses trouvailles étaient un renvoi, sa poésie un hoquet Karl Kraus

Houbligan

Source : Le Baron Ungern , Khan des steppes, par Léonid Youzefovitch , traduit par Elisabeth Mouravieff, éditions des Syrtes, collection Syrtes poche.

Dédicace

L’histoire que venait de me lire cet olibrius était le récit précis et exhaustif de toute mon existence intime et extérieure. Pendant tout le temps de cette lecture, j’avais écouté un compte rendu minutieux, fidèle, inexorable de ce que j’avais ressenti, rêvé, fait depuis que j’étais venu au monde… Ce livre affreux contenait jusqu’à des événements ou des nuances de pensées que j’avais oubliées et qui ne me revenaient qu’à présent en l’écoutant. Je n’avais jamais écrit une relation complète et sincère de mes faits et gestes, et même, à l’époque que je dis, je fabriquais de faux mémoires afin de me camoufler aux yeux des gens, même après ma mort. Qui pouvait donc avoir révélé à cet homme tout ce qu’il narrait sans pudeur, sans pitié dans ce livre odieux revêtu d’un vieux papier couleur de rouille ? Cet homme qui prétendait avoir inventé cette histoire et qui venait me présenter, à moi, ma vie, toute ma vie comme une histoire imaginaire ? Giovanni Papini : Une histoire absurde

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